800 jours de détention illégale dans des conditions inhumaines pour Cécile Kohler, otage d’État en Iran
Ce lundi 15 juillet 2024 marque le 800ème jour de détention de Cécile Kohler et Jacques Paris, otages d’État en Iran. Ils sont détenus illégalement dans la section de haute sécurité dite « section 209 » de la prison d’Évin à Téhéran depuis le 7 mai 2022 dans des conditions destructrices. Leurs familles, leurs proches et leurs soutiens ne cessent de réclamer leur libération immédiate, et dans l’intervalle, une amélioration notable et urgente de leurs conditions de détention.
Hier, dimanche 14 juillet 2024, Cécile Kohler a enfin été autorisée à appeler sa famille, après trois mois sans avoir pu donner aucun signe de vie. Comme toujours, cet appel n’a duré que quelques minutes et s’est déroulé sous haute surveillance. Cécile a vraisemblablement pour consigne de ne pas parler de son état de santé, de ses conditions de détention, ou de son dossier judiciaire, laissant un flou sur ce qu’elle endure depuis deux ans.
Les informations connues, recueillies en partie grâce à des témoignages, font état de conditions de détention inhumaines et extrêmement préoccupantes. Cécile est détenue dans une cellule étroite où elle dort à même le sol, sur des couvertures. Elle ne peut sortir de cette cellule que 3 fois par semaines au maximum, pendant 30 minutes dans une cour. Elle n’a pas droit à recevoir ou envoyer du courrier, et ses contacts avec le monde extérieur se limitent aux rares appels passés à sa famille. L’accès à ses avocats lui est également refusé. Cette situation insupportable fait craindre des conséquences extrêmement graves et irréversibles sur la santé – tant physique que psychologique - de Cécile et Jacques.
La famille, les proches, et les soutiens de Cécile exigent la libération immédiate de Cécile Kohler, Jacques Paris et Olivier – ce dernier est otage en Iran depuis octobre 2022 - et dans l’intervalle, appellent à nouveau les autorités iraniennes à transférer de toute urgence Cécile et Jacques dans le quartier général de la prison d’Evin et de respecter leurs droits fondamentaux.