Premier contact entre Cécile et sa famille au bout de 225 jours

Après plus de sept mois sans contact direct avec sa famille, Cécile a été autorisée à passer un appel vidéo à ses parents via le réseau Whatsapp le dimanche 18 décembre. L’entretien, qui a duré quelques minutes, n’avait pas été annoncé. Il a eu lieu sous surveillance, Cécile n’a donc pas pu parler librement.

Elle était en pleurs lorsque nous avons décroché le téléphone. Elle souffre notamment énormément de n’avoir pu avoir aucun contact avec sa famille en plus de sept mois. Bien que nous soyons soulagés d’avoir enfin eu un contact direct, quoique bien trop bref, avec elle, nous sommes extrêmement inquiets car elle est très éprouvée psychologiquement.

Toujours privée d’avocat indépendant, Cécile est détenue dans la section 209 de la prison d’Evin, section de haute sécurité, tristement célèbre pour ses conditions de détention extrêmement difficiles. Ses codétenues changent en permanence. Elle n’a droit qu’à trois sorties de sa cellule, dans la cour de la prison, par semaine. Nous ignorons toujours quand son procès aura lieu.

Lors de la courte visite consulaire qui lui a été rendue le 23 novembre par l’ambassadeur de France en Iran, Cécile avait demandé que des livres lui soient fournis. Les autorités iraniennes n’ont, pour l’heure, pas donné leur accord pour que les ouvrages envoyés à l’ambassade de France à Téhéran lui soient remis. C’est pourtant d’une importance capitale pour que Cécile puisse tenir mentalement.

Nous travaillons actuellement avec les comités des autres otages français en Iran pour organiser des actions communes.

Cécile est innocente. Elle souffre d’une situation injuste dans laquelle elle ne dispose de presque rien. Elle doit absolument obtenir des contacts réguliers avec sa famille, des visites consulaires plus fréquentes, et doit pouvoir recevoir des livres et tout ce qui pourra l’aider à tenir le coup. Elle doit être libérée et rapatriée immédiatement.

Le comité de soutien Liberté pour Cécile