Les proches de Cécile Kohler réfutent les affirmations quant à sa « bonne santé » et ses « bonnes conditions de détention »
Dans une dépêche AFP publiée ce jour, nous lisons une communication de la justice iranienne. La famille et le comité de soutien de Cécile Kohler réfutent fermement les accusations d’espionnage dont Cécile Kohler fait l’objet, et démentent catégoriquement les affirmations des autorités iraniennes selon lesquelles Cécile est en bonne santé et détenue dans de bonnes conditions. La famille et le comité de soutien exigent une nouvelle fois la libération immédiate de Cécile et son transfert immédiat hors de la section 209, section connue pour ses conditions de détention inhumaines.
Cécile a été victime d’une disparition forcée de sept mois après son arrestation. Ni sa famille, ni les autorités françaises, ni ses avocats n’ont pu obtenir la moindre information sur le lieu de sa détention, ni la moindre preuve de vie. Durant cette période, elle a été torturée psychologiquement et poussée à faire de faux aveux, diffusés par la télévision d’Etat iranienne le 6 octobre 2022. Après 2 ans et demi de détention, Cécile est toujours privée d’avocat indépendant, elle n’a eu que trois visites consulaires d’une quinzaine de minutes, et reste maintenue dans cette section de haute sécurité, complètement coupée du monde, au mépris du droit iranien et des conventions internationales pourtant ratifiées par l’Iran.
Cécile est autorisée à appeler sa famille moins d’une fois par mois, et est parfois privée d’appel pendant plusieurs mois durant lesquels elle ne donne aucun signe de vie. Lors des appels, sa famille est témoin de la forte pression psychologique exercée sur elle par ses geôliers, faisant état de représailles sur ses conditions de détention si sa famille dénonce le mauvais traitement dont elle est victime dans la presse.
Les mauvais traitements dont Cécile Kohler est victime depuis deux ans et demi présagent des conséquences extrêmement lourdes et irréversibles sur sa santé physique et mentale : une cellule sans fenêtre et sans meubles (elle dort à même le sol), une sortie de 30 minutes trois fois par semaine, aucun effet personnel, livre, courrier, stylo ne lui est autorisé, un changement régulier de codétenue ne lui permettant de nouer aucun contact, un isolement total du monde extérieur.