À vous, Cécile Kohler
Je ne sais même pas par où commencer… J'ai appris la nouvelle par hasard, en jetant furtivement mon regard sur des affiches politiques à Nanterre… Comment est-ce possible, qu'encore aujourd'hui, de telles situations se produisent ? Quoi qu'il en soit, j'ai immédiatement reconnu votre visage : neuf ans se sont écoulés depuis que j'ai quitté le lycée, mais je n'ai jamais oublié vos cours pour autant : je les ai précieusement conservés et je me souviens de beaucoup d'événements, que beaucoup considéreraient comme des détails, mais qui pour moi, sont très importants : c'est vous qui m'avez donné envie de ne pas baisser les bras et d'entrer en terminale littéraire, c'est également vous qui m'avez initiée aux poèmes de Ronsard et de Lamartine, que je n'ai pas oubliés et certaines de vos suggestions de lectures trônent encore dans la bibliothèque familiale : l'analphabète de Ruth Rendell a plu à tous… Je me souviens également des cours que vous avez donnés sur Thérèse Raquin et sur Maupassant : vous étiez tellement heureuse de nous transmettre ce qui vous animait qu'il était impossible de rester indifférent…
J'ai eu envie de vous contacter afin de vous dire que j'avais obtenu mon bac littéraire avec mention, mais ma timidité m'en a empêché, je me rattrape maintenant.
Assez curieusement, le destin semble me diriger vers la même voie que vous, mais vers une autre langue : l'anglais. Je ne sais pas ce que l'avenir me réserve, mais j'espère que si je m'engage sur cette voie, je serai aussi inspirante que vous.
Elise Romain